Huis clos en Toscane
Diana Lama
La Table ronde
266 pages
Vingt ans après, six anciennes camarades de classe se retrouvent dans la somptueuse villa où elles avaient séjourné ensemble l'année de leur bac. Seule Piera, l'organisatrice de ce week-end
«entre filles», manque à l'appel. Lucia, Amanda, Déda, Maria Luisa, Tatti et Giovanna imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence.
Très vite, trois autres disparaissent. Leurs amies se rassurent en pensant qu'elles ont filé à l'anglaise. Mais la tension ne cesse de monter, d'autant que le week-end prend fin et que le minibus
censé venir chercher les hôtes de la Villa Camerelle se fait attendre. C'est alors qu'Amanda, la plus angoissée de la bande, fait une macabre découverte. Y aurait-il une meurtrière parmi elles
?
Mon avis : Je n'avais jamais lu de polar italien et j'avoue que le thriller de Diana Lama m'a fortement séduite, j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé que son livre ressemblait
étrangement aux Dix petits nègres d'Agatha Christie sauf que les personnages ne sont pas assassinés mais disparaissent tout simplement.
L'auteur nous emmène en Toscane à la villa Camerelle, théâtre d'un passé assez sordide, la maison à mauvaise réputation : des meurtres sanglants ont eu lieu, des jeunes filles ont été tué et
démembré et reconstitué comme un puzzle. L'ambiance du livre est trés étrange et on ressent que cette villa est comme les vieux châteaux hantés d'écosse. La maison craque, le plancher grince, les
courants d'airs sont fréquents et les rideaux volent.
C'est l'heure des retrouvailles, Piera invite ses anciennes camarades à renouer avec leur passé : l'année de leur bac. Elle leur propose de se couper du monde pendant un week-end. On pose
les portables et internet. On oublie maris et enfants. Pourtant l'ambiance n'est pas au rendez vous, tout le monde se regarde étrangement et la disparition des certaines filles ne choque
personne pourtant quelqu'un attend dans l'ombre avide de vengeance, elle est là pour faire payer aux filles l'humiliation qu'elles ont fait subir à Rita vingt ans auparavant.
J'ai retrouvé l'ambiance des femmes qui à la quarantaine sonnante et trébuchante se comportent encore comme des préados plus occupées à regarder les fesses de ses voisines pour voir
lesquelles ont le plus de cellulite. Un groupe hétéroclite qui aimerait avoir le mari et le travail de la copine.
Les paragraphes en italique aménent beaucoup de mystère et j'ai aimé lire les histoires au temps ou elles étaient ado mais j'ai eu beau chercher, je n'ai jamais trouvé l'assassin.
La fin est à la hauteur du livre, terrible .... Je pense que je relirai du Diana Lama.
9/10
Les avis enthousiastes de Pauline, Lolo, Anneso sur
leur blog et celui de Valérie qui a moins aimé.