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Bon rétablissement
Marie-Sabine Roger
Editions du Rouergue
208 pages
« Depuis que je suis là, le monde entier me souhaite bon rétablissement, par téléphone, mail, courrier, personnes interposées. Par pigeons voyageurs, ça ne saurait tarder. Bon rétablissement. Quelle formule à la con ! »
« Veuf, sans enfants ni chien », Jean-Pierre est un vieil ours bourru et solitaire, à la retraite depuis sept ans. Suite à un accident bien étrange, le voilà immobilisé pendant des semaines à l'hôpital. Il ne pouvait pas imaginer pire. Et pourtant, depuis son lit, il va faire des rencontres inattendues qui bousculeront son égoïsme.
Mon avis : C'est avec "Trente-six chandelles" que j'ai découvert Marie-Sabine Roger et il me tardait de lire un autre roman et sous les conseils de "Faurelix" , j'ai choisi "Bon rétablissement". J'ai passé un bon moment même si je l'ai trouvé moins original et moins drôle.
Quand il se réveille, Jean-Pierre 67 ans, se retrouve sur un lit d'hôpital plâtré des jambes jusqu'au bassin. Il ne se rappelle de rien, il est tombé d'un parapet dans la Seine et doit sa vie à une jeune homme qui l'a repêché inconscient.
Alité et pour un temps indéfini, Jean Pierre, bourru et grincheux va faire des rencontres qui vont lui égayer ses journées. Une jeune fille de 14 ans qui n'aura de cesse de vouloir lui piquer son ordinateur pour aller sur Facebook, le policier chargé de l'enquête qui se prend d'affection pour lui, les aide-soignantes qui ne ferment jamais les portes puis ce chirurgien antipathique .....
Un livre frais, divertissant qui ne manque pas d'humour sur le quotidien dans les hôpitaux, aucune sinistrose. Je retiendrais : comment retrouver la mémoire grâce à son chat.
Je retiens un passage : "Ce n'est pas la croyance qui me gène, c'est ce que certains croyants en font. On a tué et on tuera encore au nom d'un Dieu hypothétique auquel on prête - s'il existe - bien des médiocrités humaines. Au final, je me demande même ce que je crains le plus, de l'intégriste violent ou du prosélyte onctueux. Chacun brandit à la face de monde son Dieu, ses préceptes et ses textes sacrés comme autant de drapeaux dans un stade. Les fanatiques ne sont qu'une foutue bande de hooligans de merde : dangereux, hostiles et butés.
Dieux soit loué !"