Hate List
Jennifer Brown
Editions Albin Michel (Wiz)
389 pages
C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses? Jusqu'au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée...
Mon avis : J'avais repéré ce livre à la suite de plusieurs critiques très positives et je dois dire que le sujet m'attirait énormément, la seule chose que je puisse déplorer c'est que l'histoire est traitée de façon très "Young Adult" et j'aurais préféré un peu plus de noirceur dans ce livre.
Valérie, c'est le vilain petit canard du lycée, on l'appelle "Soeur funêbre", on se moque d'elle, c'est vrai qu'elle ne fait pas partie des "populaires". A force de moqueries et comme un début de psychanalyse, elle décide d'écrire sur un carnet les noms des ados qu'elle n'aime pas ou qu'elle voudrait voir mourir. Quand elle fait la connaissance de Nick, elle se sent plus courageuse et pour en rire décide de lui montrer cette liste.
Un beau jour, Nick arrive au lycée avec un fusil et met les menaces à exécution .
Le livre traite plus des conséquences des actes de Nick plutôt que des causes, j'aurais mieux aimé suivre le cheminement des pensées de Valérie le pourquoi et le comment des inscriptions dans la fameuse liste. Le livre est plus centré sur la réhabilitation et sur sa rédemption au sein du lycée et des éléves.
Valérie écrit et prend cette liste au début comme un amusement et il est bien difficile pour elle de comprendre les conséquences désastreuses qu'elle a engendrées. Elle est complétement éberluée des actes de Nick et bien qu'elle ait tenté d'arrêter la fusillade en s'interposant, elle est quand même accusée de complicité et se sent surtout complétement coupable.
J'ai bien aimé les relations entre Valérie et son psy, c'est quand même très difficile de voir la jeune fille naviguer dans un tel brouillard de pensée et de ne pas comprendre les actes de son petit ami.
Après ce livre n'est ni un pamphlet ni un jugement mais plutôt une vision de l'après fusillade avec beaucoup plus tolérence que l'on pourrait penser car qui n'a pas dit un jour d'une personne : "je le déteste".